Se serrer la main
Dernièrement, dans ma commune d’origine, j’ai retrouvé deux copains d’enfance… COVID oblige, on s’est donné un coup de coude… Je ne vous dis pas combien j’aurais aimé leur serrer la main dans cet instant de retrouvailles, on remonte en mémoire tant de complicités de souvenirs de parties de pêche, etc…
C’était d’ailleurs pour donner quelques coups de filet que l’on s’était retrouvé… La pêche a été bonne mais non miraculeuse comme celle de l’évangile. (Luc 5 : 4 - 11)
Se serrer la main ? J’ai connu une institutrice qui lors d’un conflit entre deux garçons sur la cour par exemple les obligeait à se parler, s’expliquer, se comprendre, s’écouter… Et le dialogue se poursuivait jusqu’à la paix retrouvée qu’ils signaient entre eux en se serrant la main ! Elle était comme le dit si bien un cantique « seigneur fais de nous des artisans de paix, seigneur fait de nous des bâtisseurs d’amour ».
Il y a plusieurs décennies, les gens présents dans le cimetière à l’occasion d’une sépulture serraient la main des gens de la famille du défunt… C’était un geste fort qui, inscrit dans la mémoire, je le sais, pouvait être un grand et durable réconfort pour ceux qui étaient dans la peine…
Bénévole polyvalent, je me suis fait une carte de visite, à toutes fins utiles, sur laquelle on peut voir deux mains qui se serrent… Faut-il que je mette une photo de deux coudes ?
Sur le chemin d’Emmaüs, quand Jésus rejoint les disciples, ne leur serre-t-il pas la main, avant qu’ils le reconnaissent quand, se mettant à table avec eux, il prit le pain et remercia… Puis il le rompit et le leur donna ! (Luc 24 : 13 - 33)
Je fais le signe de croix et je vous demande au Golgotha, Jésus s’il n’était pas cloué sur la croix, n’aurait-il pas du Bon Larron serré la main… De même, après un temps de prière et de dialogue n’aurait-il pas, aussi, de l’autre larron serré la main ? (Luc 23 : 32 - 42)
L’évangile ne le dit pas, mais osons croire qu’au plus tard quand le veau gras fut mangé l’enfant prodigue et son grand frère se sont serré la main. (Luc 15 : 11 - 32)
Merci à vous qui avez lu cette page, je me réjouis de penser qu’un jour peut-être, j’aurai l’occasion, l’opportunité, de vous serrer la main.

Georges Mourin