La fin de la nuit préfigure la montée de l’aube. Ah ! la voilà enfin celle qu’on attendait pour nous éclairer d’un jour nouveau . Elle monte de l’Orient et vient à notre rencontre, rayonnante comme une princesse parée de mille bijoux : gouttelettes de rosée sur les herbes, fines toiles de perles frissonnant aux extrémités des sarments , drapés célestes légers et colorés toujours en mode variation . . . Oui, voilà un spectacle féerique sans cesse renouvelé auquel nous n’aurions pas droit s’il n’y avait eu précédemment le noir.
J’aime le noir des nuits profondes et ses hauts fantômes plus noirs encore qui attendent ensemble que le jour se lève. Sus aux peurs ! Sus aux sorcières maléfiques et place aux spectacles nocturnes ! Mais il faut en sortir car c’est de la nuit que monte une lumière plus belle encore. Jésus est né une nuit, au fond d’une grotte. Pas en plein jour puisque c’est Lui qui va nous y conduire. Présentant son aube violette avant la messe télévisée du 1er Dimanche de l’Avent, le Père Thierry Hubert nous informa : "L’ami qui me l’a offerte m’a dit que le violet, le mauve, c’était le noir des ténèbres déjà travaillé par la lumière." Merveille !

Noir
Le noir des ténèbres déjà travaillé par la lumière : nous voilà en plein dans la recherche qui mène la main de Pierre Soulages dans son vaste atelier de Rodez. Cet artiste depuis toujours à l’affût de la lumière n’a de cesse de malaxer, de triturer et de soumettre au hasard d’outils plus propres aux travaux du BTP qu’à la peinture sur toile, des seaux entiers d’une pâte sombre, peu ragoûtante et d’espérer voir monter dans ce magma impersonnel quelques lumières inattendues, violacées, rougeoyantes puis plus claires, jusqu’à l’émerveillement. Les Frères de l’abbaye Sainte Foy de Conques ont su saisir l’opportunité d’une telle guidance spirituelle pour confier à Pierre Soulages l’exécution des vitraux de leur abbatiale.
A la manière de Pierre Soulages, se réjouir de voir monter une lueur d’espoir du magma noirâtre de nos vies, voilà ce à quoi nous convient les semaines de l’Avent. Saisir l’opportunité de revêtir jour après jour, comme nos prêtres, cette couleur violette de la pénitence issue du noir et préparer nos âmes à offrir à Noël les plus beaux vitraux de nos âmes , comme nos Frères de Conques, telle est enfin l’opportunité à saisir pour Noël.

Hilaire Ferchaud
Avis à partager : hilaire.ferchaud chez wanadoo.fr

SORTIR DU NOIR

La brume, comme les nuages peuvent nous cacher les étoiles, mais il importe de nous rappeler que, de jour ou de nuit, que le ciel soit clair ou obscurci, les étoiles, elles, scintillent éternellement.

Cette année, les ténèbres planent sur notre terre. La pandémie s’installe à demeure et entend même jouer le trouble-fête dans nos réjouissances de Noël et du Nouvel An. Comment réagir devant autant d’adversité ?

Lorsque c’est sombre dans notre vie, nous pouvons toujours courir après la lumière !... Je m’explique : notre vie a changé, mais nos valeurs n’ont pas changé.

Nous pouvons réchauffer les cœurs par de petits gestes de tous les jours : un appel à une personne seule, l’envoi d’un courrier, d’une carte, un regard attentif, etc… Portons attention à briser l’isolement et à saupoudrer d’espoir nos conversations et messages, sans oublier l’écoute et l’empathie. Nous serons comme l’artiste qui transforme l’élément de base en une petite merveille.

De façon plus large, la pandémie nous incite, durant l’Avent, à relever, ensemble, le défi de demeurer des humains, des familles et une société tissés serré, même à distance. Ainsi, nous sauverons le bleu de notre planète !..

Aujourd’hui, j’invite l’Esprit à mettre de la lumière dans ma journée, de l’amour dans mes pensées, de la sagesse dans mes paroles et de la beauté dans mes gestes –

Monique – la petite canadienne -