Evocation

Faut-il croire au hasard ? Non si l’on sait que tout est dans la main de Dieu. Ce n’est donc pas un hasard si, en ce vendredi 20 août, nous fêtons "Saint Bernard" du nom de notre cher Pasteur. Nous voilà face à un très grand saint du XIIème siècle réputé courageux, rigoureux, perfectionniste, bon diplomate, grand orateur et grand voyageur, au sujet duquel nos exégètes contemporains font régulièrement référence quant à la qualité de ses écrits. Mais nous voilà aussi interpelés par les nombreux amis qui portent ce prénom et au sujet desquels je vous propose exceptionnellement d’évoquer leurs bons côtés comme autant de références comparatives au Saint Bernard médiéval.

En tout premier lieu donc, "Bonne fête " à notre curé, prêtre-berger qui marche avec courage en tête de son grand troupeau paroissial "Sainte Cécile de Loire et Divatte". L’ardente foi qui monte de ses célébrations et de ses homélies ne sont pas sans rappeler les prêches véhémentes de Bernard de Clairvaux qui, de la colline de Vézelay d’abord puis en de nombreux lieux prêcha la Seconde Croisade. Homme de Dieu refusant les honneurs (par 3 fois il refusa la mitre d’évêque) Bernard de Clairvaux fut aussi un ardent réformateur de la règle monastique. Il fonda de si nombreuses abbayes et communautés nouvelles que les historiens parlent aujourd’hui d’un "blanc manteau cistercien" jeté sur la France et l’Europe. Plus de 300 paraît-il ! Outre la prière et l’accueil des pèlerins en marche sur les chemins de pèlerinages, il est important de rappeler que c’est Bernard de Clairvaux qui fonda l’Ordre des Templiers de Jérusalem. Sous le vocable du Temple de Salomon, pèlerins et croisés étaient ainsi protégés et secourus au sein de ces hospices établis en Terre du Christ.

Prenons maintenant un peu de plaisir à élargir notre regard en évoquant d’autres Bernard. En descendant de voiture pour visiter une personne âgée en Maison de Retraite, nous étions, ces années-là, immanquablement accueillis par un pensionnaire, toujours le même, ancien coureur cycliste paraît-il, qui venait au-devant de nous pour nous informer en se frottant les mains :"C’est Bernard qui est en tête ! C’est sûrement lui qui va gagner !" Nous lui donnions raison bien sûr et il était content. Oui, Bernard allait sûrement gagner ! Alors, il rentrait dans l’établissement et chantait à haute voix dans les couloirs silencieux "J’irai la voir un jour - Au ciel dans ma patrie - Oui j’irai voir Marie etc . . ." Nous ne connaissions pas son nom et nous l’appelions Bernard. En fait, par sa belle voix, il mettait de la joie dans la Maison. Et il rendait beaucoup de services. Tout le monde le trouvait un peu fou-fou mais tout le monde l’aimait bien comme ça !

Nous ne pouvons manquer de citer aussi le saint-bernard,
très beau chien de montagne qui met toute sa force et son savoir-faire à rechercher et à sauver les montagnards perdus ou accidentés. En résumé, aider, sauver, secourir, guider, accompagner conduire . . . ne retrouvons-nous pas en ces saint-bernard les qualités de toutes les personnes évoquées ci-dessus ? Rendons-donc grâce à Dieu du haut des cols de Grand-Saint Bernard, du Petit-Saint Bernard ou simplement dans nos maisons pour tous les Bernard que nous connaissons .

Hilaire Ferchaud
P.S. Vos historiettes seront aussi les bienvenues : hilaire.ferchaud chez wanadoo.fr