40 ans, de nos jours c’est énorme !

Si l’on se réfère au nombre d’actes meurtriers enregistrés annuellement en France, il semble bien que la loi sur l’abolition de la
peine de mort votée il y a tout juste 40 ans n’ait pas eu l’effet éducatif escompté. Tous les humains, quels qu’ils soient et à quelque race, nation ou société qu’ils appartiennent, sont des êtres respectables et égaux en droits notamment en protection de la vie. Or, sur ces 40 années, la criminalité est constatée « en croissance ». Echec des visées de la loi ?

40 ans ! Vous rendez-vous compte de ce que représentent quarante années de technologies toujours plus avancées qui nous arrachent à un quotidien que l’on désire stable pour nous conduire malgré nous vers des nouveautés captivantes mais régulièrement payantes : jeux en ligne, réseaux d’échanges, écoutes musicales, visionnement de films etc . . .En quarante ans, tout ou presque est devenu possible de telle sorte que vivre au gré d’amours fluctuantes est devenu possible ; se pacser, se marier pour un temps, se séparer ou divorcer l’est tout autant ; laisser ses enfants se débrouiller, sourire à la pornographie en ligne et se montrer scandalisé par la brutalité née de tous ces dérèglements est également courant, critiquer tout le monde et solliciter des aides pour tout, accuser, manifester, taper etc . . . plus rien ne nous surprend ! En 40 ans, notre monde aurait-il plus gagné en instabilité, en insécurité et en souffrance relationnelle qu’en bonheur promis ? C’est possible. Mais n’oublions pas qu’au coeur de tout cela, il y a d’abord et toujours l’Homme !

Il y a 40 ans, je me souviens de quelqu’un qui, évoquant François Mitterrand, me confiait ses impressions quant à son comportement : « Je ne sais pas si tu as remarqué mais on ne le voit pas beaucoup. Il se montre peu. Plus présent à l’Elysée qu’au contact des Français, c’est un homme
secret, très secret et ça c’est dangereux. »
Aujourd’hui, nous pourrions peut-être tenir le langage inverse à savoir que notre Emmanuel Macron, manches retroussées, court autant à la rencontre des Français qu’à ses déplacements dans le monde. Il est partout ! Est-ce dangereux docteur ? Non mais cela vulgarise la représentation politique. La bousculade des candidats (es) qui se prépare pour accéder à l’Elysée en 2022 est une bonne illustration de ce « prêt à porter » . . . à portée de main.

Mais revenons à notre sujet, celui de la justice où la question est toujours et encore posée à l’accusé, même après 40 ans : « Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? » Très belle question que nous devrions toujours faire nôtre dans ce qui nous oppose ! Tant d’incompréhensions, de rejets, de dos tournés, voire de relations rompues tout simplement parce qu’on ne sait pas ! Analyser ensemble et comprendre ce qui nous sépare, n’est-ce pas déjà une main tendue vers la réconciliation ?

Hilaire Ferchaud

Ce sera le 8 octobre prochain

Votre scribouillard hebdomadaire va laisser tomber sa plume le 8 octobre prochain. La voie est donc libre pour imaginer une suite à cette page paroissiale : suite semblable ou suite différente, tout est possible. Je tiens d’ailleurs à remercier les prêtres successifs ( Jean Roullier puis Bernard Samson) pour leur accueil toujours favorable à cette page.

L’initiateur en est Jean-Pierre Guillet de Liré. Son idée était d’inviter à jeter un regard chrétien sur les évènements de la semaine. Très belle tâche qu’il accomplit parfaitement et pour laquelle il s’entoura progressivement de plusieurs volontaires afin de pouvoir assurer sa propre relève : Madeleine Pasquier puis Joseph Bitaudeau, tous les deux de Liré également pour l’écriture et Pierre Guilleux de Champtoceaux pour les insertions sur Internet.

Un dimanche de janvier 2016, à l’issue de la messe, Joseph Bitaudeau présenta au micro de l’église le fonctionnement de cette activité rédactionnelle paroissiale et exprima le souhait d’une troisième personne afin que la charge soit répartie sur trois semaines. C’est à ce moment-là que je me suis dit : "Pourquoi pas moi ?" Je fus évidemment très bien accueilli et le cycle d’une écriture toutes les trois semaines se mit en route. Malheureusement notre ami Joseph Bitaudeau est tombé malade et nous connaissons la suite. Quant à Madeleine Pasquier, son choix de poursuivre sa vie avec son mari à Angers fit que le vendredi 23 juin 2017 elle signait son dernier texte :"Au revoir" en avouant dès le début "Mot difficile à écrire après trois années où j’ai osé livrer mes modestes points de vue". Comment faire maintenant alors que je me retrouvais seul.

Le micro à l’église ? Je l’ai essayé sans succès. Les appels à des commentaires sur les sujets que je continuais malgré tout de traiter ? Bravo et merci à toi Madeleine pour tes avis réguliers, même depuis Angers. Bravo et merci à toi aussi Monique qui signe "la petite canadienne". Ouf ! ça encourage. Et puis, merci à toi Georges (Georges Mourin de Liré) pour ta participation occasionnelle. Je sais, par quelques échos, que tes écrits ont régalé bien des personnes. Textes sympas et toujours intéressants. Malheureusement, la régularité hebdomadaire n’est, pour l’instant, pas assurée. Je quitte car je pense que cela est sage. Des graines nouvelles vont germer. N’hésitez pas à en parler, même si vous n’apportez rien vous-mêmes : il faut parfois secouer le panier pour faire monter la semence à la surface. Bonne chance.

Hilaire Ferchaud